Maison connectée : les géants de la Tech cherchent à préempter le marché
Longtemps attendu, l’avènement de la domotique est désormais proche. Près d’un an après le rachat de Nest par Google, l’arrivée des géants Google mais aussi Apple et Samsung, pourrait accélérer le développement d’un marché estimé aujourd’hui par GfK à 150 millions d’euros en France. Selon une étude récente de Gartner, ce marché de la maison connectée devrait arriver à maturité entre 2020 et 2025. C’est ce qui explique que tous les géants technologiques se positionnent dès aujourd’hui sur ces applications.
Jusqu’ici, le marché était peu lisible, éclaté et jugé trop complexe par le grand public. Pour le consommateur, les intérêts sont pourtant nombreux : il peut tout contrôler à distance, de la fermeture de ses portes et de ses volets à la température intérieure, en passant par l’éclairage et l’alarme. Avec, à la clé, de substantielles économies d’énergie et la possibilité d’être alerté quand un objet de la maison est sur le point de tomber en panne (ampoule, appareil électro-ménager, etc.)
La généralisation des smartphones et l’essor des objets connectés font progressivement baisser le prix des équipements et tomber les barrières : le marché se déplace donc d’une niche de luxe, essentiellement axée sur la sécurité et la télésurveillance, à un marché grand public, où le smartphone devient pivot. Les services de contrôle énergétique et les programmateurs sont d’ailleurs ceux qui connaissent la plus forte croissance, selon GfK. Et le prix de ces services devrait encore être divisé de moitié d’ici à 2018, selon Gartner.L’enjeu est désormais de savoir qui contrôlera la plate-forme de gestion de la maison connectée. Cette logique de plate-forme fait qu’Apple et Google sont sans doute aujourd’hui les mieux placés. Avec iOS et Android, les deux géants se partagent le marché du mobile et il suffit seulement de quelques adaptations pour se connecter à la maison. Apple a d’ailleurs intégré HomeKit, une suite d’applications dédiées au domicile, dans sa dernière version d’iOS. Un mouvement qui devrait en appeler d’autres.
« La France est très en retard dans la domotique »
Quant à Google, le rachat de Nest ne devrait être, là aussi, qu’une étape. Après une version d’Android pour les « wearables » et une autre pour l’automobile, les rumeurs se font de plus en plus pressantes autour d’une version pour la maison. Samsung, enfin, a racheté la société américaine Smartthings, qui avait développé une plate-forme de gestion domotique, pour 200 millions de dollars.
Cette plate-forme propose déjà 8.000 applications et gère un millier d’objets connectés dans le monde. L’application pourrait être embarquée par défaut dans les smartphones du sud-coréen. Les industriels, de leur côté, ne sont pas en reste. Bosch, Cisco et le groupe helvético-suédois ABB vont créer une entreprise commune pour développer une plate-forme pour la maison connectée. Date de sortie espérée : 2016.
Les opérateurs, longtemps en pointe sur le sujet, tentent également d’innover. SFR a intégré son offre de domotique dans sa box haut de gamme cet été. « La France est très en retard dans la domotique. Il y a un vrai potentiel de croissance sur ce marché. En tant qu’opérateur télécoms, on peut en profiter », estimait alors Franck Cadoret, directeur grand public et professionnels chez SFR. Orange, lui, commercialise son offre Homelive pour dix euros par mois. L’objectif pour ces opérateurs est d’apporter de nouveaux services, face à l’offensive de Bouygues sur les prix
Le passe Navigo unique à 70 euros fera bien son arrivée à la rentrée 2015
Le Syndicat des transports d’Ile-de-France en a validé le principe ce mercredi, en dépit de l’opposition des administrateurs de droite.
N’en déplaise à ses détracteurs, le passe Navigo au tarif unique de 70 euros sera bien mis en place dès la rentrée 2015. Le Syndicat des transports d’Ile-de-France (Stif) en a voté le principe ce mercredi, malgré l’opposition des administrateurs de droite, indique l’AFP. Vendredi dernier, les députés avaient validé le financement nécessaire à son instauration –soit 400 millions d’euros par an– tandis que fin novembre, le Premier ministre, Manuel Valls, s’y était déclaré favorable. Dans le détail, la manque à gagner pour le Stif de ce nouveau passe sera compensé à 210 millions par une hausse du versement transport acquitté par les entreprises et à 190 millions par la Région.
La fin des zones tarifaires
Exit, donc, les actuelles zones tarifaires. Pour l’heure, les tarifs du passe Navigo en Ile-de-France s’échelonnent de 67,10 euros pour la zone 1-2 à 113,20 euros pour la zone 5. Dans quelques mois, les habitants de l’Ile-de-France pourront se déplacer autant de fois qu’ils le voudront dans toute la région parisienne pour 70 euros par mois, éventuellement remboursés à hauteur de 35 euros par leur employeur. Le gain pour les habitants de grande banlieue pourra aller jusqu’à 500 euros par an.
La conférence LeWeb explore le monde du corps connecté
Le développement des capteurs et la démocratisation des smartphones ont fait tomber les dernières barrières : Internet se libère des écrans et se retrouve désormais partout, y compris sur les humains eux-mêmes. Panorama des nouvelles tendances, qu’elles viennent de la Silicon Valley ou d’ailleurs…
La santé connectée, « the next big thing »
A voir le programme de cette édition 2014 de la conférence LeWeb, qui s’ouvre aujourd’hui aux Docks de Saint-Denis, la santé connectée est très clairement la tendance du moment. Les start-up américaines et européennes positionnées sur ce créneau sont, cette année, venues par dizaines. Beaucoup d’entre elles misent sur l’automédication et la prévention. Avec le perfectionnement des capteurs sensoriels, placés soit dans le smartphone soit dans des bracelets, les applications peuvent recueillir des centaines de données sur l’utilisateur (rythme cardiaque, tension, phases de sommeil, etc.). Celles-ci sont ensuite analysées et peuvent servir à l’aide au diagnostic. Des applications s’appuient ainsi sur ces données pour fournir, par exemple, un programme de remise en forme à leurs utilisateurs ou un suivi médical personnalisé. Clue, développé en Allemagne, et qui doit annoncer son lancement en France cette semaine, aide de son côté les femmes dans la gestion de leurs cycles menstruels.
Mais le phénomène peut aller plus loin, avec, notamment, du matériel médical connecté de pointe. C’est le cas, par exemple, des appareils fabriqués par la société française Imactis, qui a développé une sorte de GPS qui permet au radiologue d’emprunter l’angle optimal lors d’une radio.
Les « wearable », enfin accessibles
Là encore, Internet prend des allures de science-fiction : outre les lunettes connectées ou les montres, d’autres objets supportent désormais une connectivité. C’est le cas de tee-shirts (comme celui du français Cityzen Sciences, qui a récemment annoncé un partenariat avec Asics pour le développement d’un tee-shirt connecté), de fourchettes (comme la Hapifork, qui permet de contrôler ce que l’on mange) ou encore de brosses à dents qui, reliées à des applications, permettent de surveiller sa santé bucco-dentaire.
La méditation, en vogue
La méditation fait de nombreux adeptes parmi les patrons de la Silicon Valley. Loïc Le Meur lui-même la pratique au moins une heure par jour. Sur la conférence LeWeb, une salle sera même aménagée pour faciliter la méditation des participants ! Le cofondateur de Twitter Evan Williams a introduit des séances collectives de méditation dans sa nouvelle start-up, Medium. Et le thème a même sa conférence, Wisdom 2.0, organisée fin février à San Francisco. Plusieurs start-up ont développé des applications d’aide à la méditation, comme Headspace, qui donne des conseils pour apprendre les techniques de base et accompagne l’utilisateur personnellement, en lui fournissant de nombreuses statistiques sur ses séances (leur durée…).
Vers le transhumanisme ?
Les travaux sur le cerveau ont pris une nouvelle tournure ces derniers mois. C’est désormais clairement l’objectif des transhumanistes – le téléchargement et la sauvegarde de la mémoire humaine – qui est affiché. Plusieurs sociétés parviennent déjà à relier des applications au cerveau et à en extraire des données liées aux émotions, au travail cérébral… Le vainqueur de la compétition de start-up de l’an dernier, le polonais Intelclinic, avait séduit le jury en présentant un masque relié aux émotions du cerveau et qui permet de dormir moins en se calquant sur les phases de sommeil. Certaines sociétés, comme la californienne Halo Neuroscience, revendiquent même une amélioration de l’activité cérébrale grâce à des traitements par infrarouges, chocs électriques ou ondes radio.